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APHRODITE:le mythe

APHRODITE:le mythe

C'est une grande déesse appartenant au Proche-Orient ; c'est cette même déesse (Eurynomè) qui émergea du Chaos et dansa sur la mer ; on l'adorait en Syrie et en Palestine sous le nom d'Ishtar ou Ashtaroth. Elle est à la fois Terre nourricière et Mère universelle, les trois portions du monde sont soumises à sa loi (Apulée, Métamorphoses et Euripide, Hippolyte). Déesse de l'Amour et de la Beauté, elle séduisait (et trompait) chacun, tant homme que dieu. Avec son sourire doucement moqueur c'était une déesse irrésistible qui ôtait l'esprit même aux plus sages...(Homère, Hymnes homériques)

Dans l'Iliade, elle est la fille de Zeus et de Dionè, mais selon une tradition plus ancienne et la plus fréquente, elle est née de l'écume marine (aphros) lorsque Cronos, fils d'Ouranos (le ciel) et de Gaia (la terre), eut émasculé son père avec une faucille et jeté les organes génitaux d'Ouranos dans la mer ; du sang et de l'écume jaillit alors une femme (Aphrodite) ; pour rappeler cette naissance on accole souvent à son nom l'épithète d'anadyomène, «celle qui monte en sortant des flots». Elle naquit près de l'île de Cythère dans une conque et fut transportée aussitôt par les Zéphyrs jusqu'à la côte de Chypre (Hésiode, Théogonie). Là elle fut accueillie par les Heures (= les saisons) qui tissèrent ses voiles, lui ciselèrent une couronne imprégnée du parfum de toutes les fleurs odorantes (Homère, Hymnes) et qui attachèrent les plis de sa robe avec une ceinture magique (Homère, Iliade) avant de la conduire auprès des Immortels.

Déesse de l'amour, Aphrodite a le pouvoir de rendre tous les dieux amoureux ou de leur inspirer une vive passion ; trois déesses seulement échappent à ce pouvoir : Athéna, Artémis et Hestia. Zeus, qui l'aime comme sa fille, la marie toutefois à Héphaïstos, le dieu forgeron, laid et difforme, pour récompenser peut-être ce bon ouvrier qui travaille si bien dans ses arsenaux, ce soutien de la solidité de son empire. Mais Aphrodite avait déjà donné son coeur à Arès, le dieu de la guerre ; elle trompe donc son époux avec celui-ci ; malheureusement Hélios (le soleil) découvre les deux amants, informe Héphaïstos qui se venge. De l'union d'Arès et d'Aphrodite naquit Éros, dieu du désir amoureux même si une autre tradition rapporte qu'Éros était apparu sur terre avant même la naissance des dieux olympiens.

Les amours d'Aphrodite avec les dieux furent nombreuses : de son union avec Dionysos naquit Priape, de celle avec Poséidon Éryx. La déesse avait repoussé les avances d'Hermès ; Zeus aida Hermès en envoyant son aigle dérober une sandale d'Aphrodite et la porter à Hermès ; pour récupérer sa sandale, Aphrodite dut s'unir à Hermès. De cette union naquit Hermaphrodite, de nature à la fois masculine et féminine.

Elle intervient aussi dans l'histoire des Argonautes : Héra et Athéna se demandaient comment leur favori Jason pourrait conquérir la Toison d'or ; elles consultèrent alors Aphrodite qui promit que son malicieux fils Éros inspirerait à la magicienne Médée (fille du roi Aiétès qui détenait la Toison) une passion subite qui l'inciterait à aider Jason (Pindare, Pythiques).

Aphrodite s'ingénie donc à faire naître dans le coeur des dieux et particulièrement celui de Zeus le désir de s'unir à des mortelles. Pour éviter qu'elle se vante trop d'être à l'origine de ses aventures, le roi des dieux met Aphrodite en présence d'un mortel très beau afin qu'elle en tombe amoureuse ; ce mortel fut Anchise (Homère, Hymnes) qui gardait ses troupeaux sur l'Ida près de Troie. De leur union naquit Énée, prince troyen.

Personne ne peut résister au sourire d'Aphrodite mais celle-ci n'use pas toujours bien de ce pouvoir. Elle ne sait ni se contenir ni céder et sa jalousie se déchaîne aisément ; elle se venge ainsi cruellement des hommes arrogants à son égard comme Hippolyte (Euripide, Hippolyte), le fils de Thésée et d'Antiope, la reine des Amazones, mais son pouvoir universel et fatal se déchaîne surtout sur les femmes : elle suscite dans le coeur de Phèdre, seconde épouse de Thésée, une vive passion pour le jeune homme. Hippolyte l'ayant repoussée, Phèdre accuse Hippolyte d'avoir voulu la violer ; Thésée implore dans sa colère l'aide de Poséidon, et celui-ci envoie alors un monstre marin qui effraye les chevaux du char d'Hippolyte et cause la mort du jeune homme. Autre illustre victime : la magicienne Médée (Euripide, Médée).

La déesse se déchaîne aussi par jalousie contre des jeunes filles dont la beauté égale la sienne ; c'est ainsi qu'elle poursuit de sa haine la malheureuse Psyché (Apulée, Métamorphoses) dont Éros est tombé amoureux et qu'il veut épouser.

Même attitude envers Myrrha, dont la mère s'est vantée d'avoir mis au monde une fille plus belle que la déesse de l'amour : elle lui inspire un amour incestueux pour son père et la jeune fille est transformée en arbre à myrrhe ; cet arbre donne naissance à Adonis qu'Aphrodite, tout de même émue par sa beauté, confie à Perséphone ; mais celle-ci ne veut plus rendre l'enfant jusqu'au moment où Zeus (ou Calliope selon une autre tradition) prononce son arbitrage. Aphrodite ne quitte plus Adonis, dont elle s'est éprise, (Ovide, Métamorphoses) sauf un jour funeste où il est attaqué par un sanglier et meurt de ses blessures. Cette mort plonge Aphrodite dans la douleur et elle fait naître de son sang des fleurs au coeur noir, les anémones (Ovide, Métamorphoses). Comme, en courant à son secours, elle s'est piqué le pied à une épine, les roses (fleurs consacrées à la déesse), blanches jusque là, sont devenues...roses. Chaque année, des fêtes perpétuent le souvenir d'Adonis (Théocrite, Idylles)

À Pasiphaé, femme de Minos le roi de Crète mais aussi fille d'Hélios qui avait révélé ses amours avec Arès, elle inspire une passion irrésistible pour un taureau et de cette union naît le Minotaure, monstre mi-homme mi taureau auquel on devait offrir des victimes humaines et que Thésée tua avec l'aide d'Ariane.

Elle châtie également les femmes de Lemnos qui négligeaient son culte, en les affligeant d'une odeur telle que leurs maris les abandonnent pour aller vivre avec des captives thraces; toutes les femmes de Lemnos (sauf une qui épargna son père) tuent alors tous les hommes de l'île (Apollonios de Rhodes, Argonautiques).

Enfin même sa faveur n'est pas sans danger. Pendant les noces de Thétis et de Pélée, la Discorde lance une pomme d'or sur laquelle est inscrit : «À la plus belle». Héra, Athéna et Aphrodite, qui revendiquent le titre, sont envoyées par Zeus, sous la conduite d'Hermès, pour régler leur différend, vers Pâris-Alexandre, fils de Priam, roi de Troie, qui garde les troupeaux sur le mont Ida (Ovide, Héroïdes). Pour l'influencer, Héra lui promet de régner sur le monde, Athéna de le rendre invincible à la guerre, et Aphrodite, qui s'était, de plus, parée soigneusement ! (Callimaque, Hymnes) de lui donner la main d'Hélène, célèbre pour sa beauté. On sait que Pâris offrit la pomme à Aphrodite et c'est donc cette dernière qui est à l'origine de la guerre de Troie. Pendant cette guerre, sa prédilection pour les Troyens rappelle son origine asiatique, comme le rappelait déjà son union avec Anchise ; elle ne cesse donc de soutenir Pâris, le soustrait même au combat qu'il livre contre Ménélas (Homère, Iliade) et incite alors Hélène à le rejoindre dans sa chambre...(Homère, Iliade)

Elle protège aussi son fils Énée (Homère, Iliade) et, ce faisant, est blessée par Diomède (Homère, Iliade) et frappée par Athéna (Homère, Iliade). La protection d'Aphrodite ne sauve pas la ville de Troie mais elle réussit à conserver la race troyenne en protégeant Énée dans sa fuite hors de Troie et dans ses errances d'exilé jusque en Italie.

Son culte

Déesse des espaces célestes, Aphrodite a une prédilection pour les cultes à l'air libre. Elle est souveraine sur la mer sur laquelle elle se déplace dans une grande conque. Apparentée à l'astre nocturne qui favorise la rosée, Aphrodite est aussi un principe de fertilité terrestre : grâce à elle les forces végétales sont réveillées à chaque printemps.

Elle est vénérée plus particulièrement à Paphos, dans l'île de Chypre où, chaque année au printemps, ses prêtresses se plongeaient dans la mer et en ressortaient régénérées, à Cythère, centre de commerce entre le Péloponnèse et la Crète et à Corinthe, important carrefour commercial où des prostituées (les hiérodules) sont attachées à son sanctuaire. De ces différents lieux viennent les différents surnoms d'Aphrodite : «Paphia», «Cypris», «Cythérée»,...

La double origine d'Aphrodite (cf. début) explique sans doute la distinction qui s'est établie d'une Aphrodite ouranienne et d'une Aphrodite pandémienne (Xénophon, Banquet) ; cette dernière épithète signifie d'abord «vénérée de tout le peuple», puis, au sens moral, «populaire» ou «vulgaire» Cette Aphrodite est l'inspiratrice de l'amour le moins relevé (Platon, Banquet). L'autre est la «Céleste», celle d'un amour immatériel qui, se détachant de la beauté des corps s'élève à celle de l'âme pour atteindre la Beauté en soi (Platon, Banquet).

Dans le culte d'Aphrodite se mêlent toutes les pratiques superstitieuses, des plus innocentes aux plus déréglées. À Athènes, les femmes allaient en pèlerinage jusqu'à l'Aphrodite Kôlias (cap situé à vingt stades de la ville), au moment des Thesmophories, pour obtenir d'elle un heureuse progéniture. En revanche, certaines pratiques étaient étrangères à l'esprit grec et venaient d'Asie : ainsi la prostitution sacrée qu'on trouvait particulièrement à Corinthe et, en Sicile, sur le mont Éryx (aujourd'hui Erice). À Corinthe Aphrodite était entourée d'un millier d'hiérodules qui jouaient un rôle capital dans les Aphrodisies : elles se répandaient toute la nuit en joyeux cortège, plus ou moins avinées, et leurs charmes enrichissaient le sanctuaire aux dépens des visiteurs. Dans le temple d'Éryx, de même, se trouvaient des courtisanes mais aussi des colombes qui participaient aux «apodémies» (départs) de la déesse vers la Libye, où elle avait plusieurs sanctuaires, notamment à Cyrène. Neuf jours après ce départ, une colombe surgie de la mer, bientôt suivie des autres colombes blanches, annonçait le retour divin.

Ce culte rappelait donc à la fois celui des divinités assyriennes, chaldéennes, de l'Isis égyptienne à l'Astarté phénicienne. On lui sacrifiait rarement de grandes victimes, plus souvent un bouc, un verrat ou un lièvre.

Attributs

  • des coquillages, rappelant sa naissance au sein de la mer;
  • un ruban au pouvoir magique;
  • un char traîné par des colombes, des pigeons ou des cygnes (Apulée, Métamorphoses) ; le dauphin et l'alcyon lui étaient également associés.

Fruits et fleurs associés

la pomme, la grenade aux nombreux pépins (symbole de fécondité), la rose, le myrte, l'anémone et le pavot.

Iconographie

Le plus souvent elle est représentée entièrement ou à demi nue, toujours souriante, tantôt émergeant du sein des flots, avec un cortège de Tritons et de Néréides, tantôt traînée sur un char attelé de deux colombes ou de deux cygnes. Le peintre grec Apelle (IVe s.) avait représenté la naissance d'Aphrodite «anadyomène» ; ce tableau avait été consacré à la déesse par l'empereur Auguste ; il existait encore à l'époque d'Ausone (IVe s. après J.-C.) qui nous l'a décrit. Le sculpteur Praxitèle (IVe s.) en avait fait aussi une statue célèbre dont une copie romaine nous a été conservée. Dans le «Trône de Ludovisi», chef-d'oeuvre attique du début du Ve siècle, le relief principal montre Aphrodite émergeant de l'onde et accueillie par les Heures ; les côtés de la sculpture sont ornées l'un, d'une matrone voilée offrant de l'encens, l'autre, d'une joueuse de flûte nue symbolisant ainsi sans doute l'amour sacré et l'amour profane.

Ecrit par faracha, le Mercredi 17 Janvier 2007, 15:03 dans la rubrique citations,proverbes, poemes.


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